Reflections on the Syrian Refugee Situation

The Advent season is upon us.  Christmas is coming.  Only a few weeks left.  There are so many things still left to do.

I’m into my 4th month as Jesuit Refugee Service Country Director for Canada and I would just like to share with you some thoughts.

During these last 4 months, there has been a lot of upheaval in our world.  An image of a young boy’s dead body washed ashore.  An outpouring of sympathy towards refugees.  Change of government in Canada.  25,000 Syrian refugees to be accepted.  Terrorist attacks.  Fear of the stranger.  Love over-coming fear.

Canada still maintains its goal of accepting 25,000 Syrian refugees although the timelines have changed somewhat (end of February instead of end of December) and there will be a mix of privately-sponsored and government sponsored refugees.  But after February 2016, the government will continue to bring in Syrian refugees to attain its goal of 25,000 government-sponsored refugees.Source: vice.com

There are many stories of good-will; many more than the negative ones.  Refugee-serving organizations are overwhelmed by phone calls of people offering their help to the Syrian refugees, whether it’s to sponsor a family, to offer them winter clothes, to help them with language classes, etc.  There was even one woman who started to knit tuques.  Her goal :  25,000 tuques, one for every refugee coming to Canada.  Since she started, many have joined her.  It’s a very heart (and head) warming story.

And yet, I do not want to forget the painful realities of the displaced people who are still suffering in the Middle East and elsewhere throughout the world.  There are many geo-political realities that need to be understood in order for us to advocate for a just and true peace in all of these different parts of the world.

Source:cbc.caI do not have any answers.  But I would like to share with you a reflection that I shared with other JRS colleagues during my JRS orientation course :

« It is important for me to be able to offer everything up to God.  There are times when things go very badly and there is nothing anybody can do.  What do you do?  In such moments, we are asked to offer it up to God.  This may seem difficult, maybe even impossible or it may seem like religious piety.  But I think it's a recognition of our smallness as human beings and that we do, in fact, need God.  There have been countless men and women of faith who have done great things but who always encountered failure at one point or another in their lives.  But isn't there new life from any so-called failure? »

Following that comment, the course administer wrote : « I can only express gratitude for your reflection on the revelance of faith for you as you begin working as JRS Country Director in Canada.  I sense that we are continually being invited to become aware that in the eyes of the refugees we capture a glimpse of our God inviting us to love and be loved.  I was also moved by the your explanation of the offering our failures and the evil that we encounter in our world and in ourselves to the Lord.  As you say, " . . .it's a recognition of our smallness as human beings and that we do, in fact, need God."  Fr. Nicolas, our Jesuit Superior General, once said, "We thank God for our successes; shouldn't we also thank him for our failures?"   I have sometimes wondered what he meant by that sentence.  You have helped me to understand it!  Many thanks. »

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Réflexions sur la situation des réfugiés syriens :

L’avent est avec nous.  Noël s’en vient à grands pas.  Il y a encore tellement de choses à faire.

Je commence mon 4e mois comme Directeur national du Service jésuite des réfugiés – Canada et je voudrais tout simplement vous partager quelques-unes de mes réflexions.

Durant ces derniers mois, notre monde a été bouleversé.  Une image d’un corps de jeune garçon échoué sur le rivage.  Un élan de sympathie envers les réfugiés.  Changement de gouvernement au Canada.  25 000 réfugiés syriens qui doivent être acceptés.  Attentats terroristes.  Peur de l’étranger.  L’amour qui surmonte la peur.

Le Canada maintient toujours son but d’accepter 25 000 réfugiés syriens quoique le délai ait été modifié (fin février au lieu de fin décembre) et il y aura un mélange de réfugiés parrainés par le privé et par le gouvernement.  Mais après février 2016, le gouvernement continuera de faire venir des réfugiés syriens jusqu’à ce qu’il atteigne son but de 25 000 réfugiés parrainés par le gouvernement.

Il y a plusieurs histoires qui témoignent la bonne volonté des Canadiens; beaucoup plus que les histoires négatives.  Les organismes desservant les réfugiés sont débordés d’appels de personnes offrant leur aide aux réfugiés, que ce soit pour les parrainer, leur offrir du linge d’hiver, d’aider avec leurs cours de langue, etc.  Il y a même eu une femme qui a commencé à tricoter des tuques.  Son but : 25 000 tuques, une pour chaque réfugié qui arrivera au Canada.  Depuis, plusieurs se sont joints à elle.  C’est vraiment une histoire qui fait chaud au cœur (et à la tête).

Et pourtant, je ne veux pas oublier la triste réalité de toutes les autres personnes déplacées qui souffrent toujours au Moyen-Orient et ailleurs dans le monde.  Il y a plusieurs réalités géo-politiques sur lesquelles il faut se renseigner pour que nous plaidions intelligemment pour une paix durable dans toutes ces parties du monde.

J’en n’ai pas de réponses.  Cependant, j’aimerais partager avec vous une réflexion que j’ai partagée avec mes autres collègues du SJR durant mon cours d’orientation :

  « Pour moi, il est important de tout offrir à Dieu.  Parfois, les choses vont très mal et il n’y a rien que personne ne puisse faire.  Que faire?  Dans de tels moments, on nous demande de l’offrir à Dieu.  Ceci peut sembler difficile, voire impossible; ou cela peut paraître comme de la piété religieuse.  Mais je crois que c’est une reconnaissance de notre petitesse en tant qu’être humain, et qu’en effet, nous avons besoin de Dieu.  Nombreux sont les femmes et hommes de foi qui ont accompli de grandes choses mais qui ont, à un temps ou à un autre, échoué.  Mais n’y a-t-il pas de la vie qui émerge d’un soi-disant échec? »

Suite à ce commentaire, l’administrateur du cours a écrit : « Je ne peux qu’exprimer de la reconnaissance pour ta réflexion sur la pertinence de la foi pour toi pendant que tu commences ton travail comme Directeur national du SJR au Canada.  Je ressens que nous sommes continuellement invités à prendre conscience que dans les yeux des réfugiés, nous captons un aperçu de notre Dieu nous invitant d’aimer et d’être aimé.  Ton explication d’offrir nos échecs ainsi que le mal que nous rencontrons dans notre monde et en soi m’a touché.  Comme tu dis : « … c’est une reconnaissance de notre petitesse en tant qu’être humain, et qu’en effet, nous avons besoin de Dieu.  Le Père Nicolas, notre Supérieur Général Jésuite, à un moment donné avait dit : « Nous remercions Dieu pour nos réussites; ne devrions-nous pas le remercier aussi pour nos échecs? »  Je m’étais parfois demandé ce qu’il voulait dire par cet énoncé.  Tu m’as aidé à le comprendre.  Merci. »

Norbert Piché is the Directeur national Service jésuite des réfugiés - Country Director Jesuit Refugee Service – Canada

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